La taxe foncière et la taxe d’habitation font partie des impôts locaux qui peuvent peser lourd dans le budget des ménages. Pourtant, il existe des solutions pour diminuer ces taxes, voire les supprimer. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir différentes astuces et conseils pour réduire votre taxe foncière et votre taxe d’habitation.
Comprendre le fonctionnement de la taxe foncière et de la taxe d’habitation
Avant de chercher à diminuer ces impôts locaux, il est essentiel de comprendre leur fonctionnement. La taxe foncière concerne les propriétaires ou usufruitiers de biens immobiliers (maisons, appartements, terrains), qu’ils occupent ou non ces biens. Elle est calculée sur la base de la valeur locative cadastrale du bien, à laquelle on applique un taux déterminé par les collectivités locales.
La taxe d’habitation, quant à elle, concerne les occupants d’un logement au 1er janvier de l’année en cours (propriétaires, locataires ou occupants à titre gratuit). Son calcul repose également sur la valeur locative cadastrale du logement et prend en compte certaines caractéristiques du ménage (revenus, composition familiale). Le taux appliqué est également fixé par les collectivités locales.
Vérifier et contester les bases de calcul
Une première étape pour diminuer sa taxe foncière et sa taxe d’habitation consiste à vérifier les éléments qui servent de base au calcul de ces impôts. En effet, il est possible que la valeur locative cadastrale de votre bien soit surestimée, en raison d’une erreur ou d’une évolution des caractéristiques du logement (travaux, dégradations).
Si vous constatez une erreur ou un changement non pris en compte, vous pouvez contester les bases de calcul auprès de l’administration fiscale dans un délai de 90 jours après la réception de l’avis d’imposition. Cette démarche peut aboutir à une réduction de la taxe foncière et/ou de la taxe d’habitation.
Bénéficier d’exonérations ou de dégrèvements
Il existe plusieurs dispositifs permettant d’être exonéré ou de bénéficier d’un dégrèvement sur la taxe foncière et/ou la taxe d’habitation. Ces dispositifs s’adressent principalement aux personnes âgées, aux personnes handicapées et aux ménages modestes.
Pour la taxe foncière, certaines catégories de personnes peuvent être exonérées, comme les personnes âgées de plus de 75 ans dont le revenu fiscal de référence ne dépasse pas un certain plafond. Les propriétaires réalisant des travaux d’amélioration énergétique dans leur résidence principale peuvent également bénéficier d’un dégrèvement temporaire de 50% sur la taxe foncière.
Concernant la taxe d’habitation, elle a été supprimée pour 80% des ménages en 2020 et sera progressivement supprimée pour les 20% restants d’ici à 2023. Pour les personnes âgées ou handicapées disposant de faibles revenus, il existe également des exonérations ou des dégrèvements spécifiques.
Optimiser sa situation fiscale
Enfin, pour réduire votre taxe foncière et votre taxe d’habitation, vous pouvez également optimiser votre situation fiscale. Par exemple, si vous êtes propriétaire de plusieurs logements, vous pouvez envisager de les donner en usufruit à vos enfants ou petits-enfants. Ainsi, vous transférerez la charge de la taxe foncière à ces derniers, tout en conservant la nue-propriété du bien.
Dans le cas de la taxe d’habitation, l’optimisation peut passer par un aménagement du foyer fiscal : rattacher un enfant majeur au foyer fiscal des parents ou déclarer séparément les revenus d’un couple marié ou pacsé peut permettre de bénéficier d’une réduction voire d’une exonération de cette taxe.
En somme, diminuer sa taxe foncière et sa taxe d’habitation requiert une bonne connaissance des dispositifs existants et une attention particulière aux éléments pris en compte dans le calcul de ces impôts. En vérifiant régulièrement ces éléments et en faisant valoir vos droits auprès de l’administration fiscale, vous pourrez alléger la facture et préserver votre budget.